LE BLOG DE CHANTAL LAJUS - Et si on en parlait?

Je viens de signer la "Pétition pour le maintien du vote papier", à cette adresse :
http://ordinateurs-de-vote.org/vp
J'en parle autour de moi parce qu'il y a urgence.

Ce printemps, plus d'un million d'électeurs voteront obligatoirement au moyen d'ordinateurs, parce que leur mairie en a décidé ainsi : dans une grande partie des Hauts de Seine, à Amiens, Brest, le Havre, Reims, Le Mans, Mulhouse, etc...
Une fraude pèserait sur le résultat des élections nationales.

L'urne transparente et le dépouillement public sont remplacés par un ordinateur dont le résultat est invérifiable et dont on ne peut rien savoir pour cause de secret industriel.

Chatelet a écrit

01.04.07 @ 10:05
Pour obtenir un écho de la Presse régionale, il est préférable d'organiser un match de football qu'un salon du livre. En témoigne l'envahissement des colonnes de nos "Canards locaux" par les chroniques sportives. En témoigne le traitement de Presse dérisoire consacré cette année encore aux deux Salons du Livre de l'Ain, Ambronay et Attignat. Ces deux manifestations n'occupent pourtant que 2 petits dimanches d'automne, pas de quoi faire ombre au sport roi qui s'étale dans nos pages semaine après semaine.
Choix déterminé par le Lectomat ou par la conviction intime des directeurs de publication ? "Le sport est un exemple pour la jeunesse, on peut le pratiquer ici et défier les plus grands au profit de l'image de la région..." Le problème du sport (j'en suis un adepte pratiquant) c'est que l'on touche au sacré quand on cherche à en dénoncer les dérives. (V.A. a toujours refusé de publier mes réactions de lecteur sur le sujet)
Dérives qui nous entrainent peu à peu vers le modèle américain : la moyenne de l'âge de décès des footballeurs américains est tombée sous cinquante ans. Devinez pourquoi ?
Exemple pour la Jeunesse ? Exemple pour la jeunesse de sélectionner en équipe de France un joueur qui a craché sur un arbitre marocain dans un match amical? Comment s'étonner après une telle sélection, qu'il faille aller chercher dans les prisons, les arbitres qui manquent au football.
(A vomir !)
Défier les plus grands ? Je pense souvent aux hommes qui ont créé la JL. Ne se retournent-ils pas dans leur tombe à voir le prix payé au défit : les petits gars du pays remplacés par des "merce..." (Et on ose encore employer l'expression "mouiller le maillot" )
Le Sport : vitrine de la ville et de la Région ! Les pages commencent à s'emplir sur le coup formidable réussi par nos élus. Le Tour de France à Bourg le 14 juillet ! Le monde entier aura les yeux tournés vers Bourg. S'en souviendra t'il de Bourg en Bresse, le lendemain du passage du Tour, le monde entier ? Vous vous souvenez, vous, de la ville où s'est arrêté le Tour, le 14 juillet 2006?
Illusion et nombrilisme?
Un vainqueur du Tour 2006 éliminé pour cause de dopage découvert et l'évidence qu'il n'est plus possible de terminer la boucle dans les 20 premiers sans "aide". Une image qui se dégrade malgré l'inflation de propagande, une image à laquelle certaines villes ne souhaitent plus associer leur nom... ça devient plus facile pour l'avoir chez soi, le Tour, Non ?
Bon, j'arrête, je touche au sacré. Panem Circenses. Ne changeons rien.

Bernard C a écrit :

L'asservissement économique de la presse à la publicité et aux annonces légales a considérablement limité la liberté d'expression. Il suffit de comparer la variété d'opinions de ce qui pouvait s'écrire dans un même canard quelques décennies plus tôt au contenu convenu (pour ne dire ennuyeux) des publications actuelles. Les castes politiques, économiques, voir religieuses ou culturelles parfois, sont là pour veiller à l'orthodoxie de ce qui se publie.
De même, la prise en compte du "lectomat" restreint encore ce que peut proposer un rédacteur aventureux à son rédacteur en chef (remplacé le plus souvent par un "gestionnaire") On a vu ce qu'est devenue la télévision sous l'influence de son équivalent, l'audimat. Il est plus facile de suivre le sens du courant que de le contrarier.
Il reste quelques directeurs de publication qui s'efforcent de concilier les obligations du marché et la grande idée qu'ils ont de leur mission d'informer. Ils sont rares dans la presse de province, inexistants dans l'Ain.
Le mal est fait, il ne s'agit plus de revenir en arrière mais de s'opposer aux nouvelles dérives annoncées. Un danger menace la Presse indépendante : les publications "gratuites" (Financées par la publicité) Sachons voir plus loin que l'intérêt d'être "informé" sans débourser. Accepterons-nous de n'être informés que par des publications où les rédacteurs seront en totalité soumis au diktat de ceux qui leur donnent le moyen d'exister? Accepterons-nous un monde où la Presse ne pourra dénoncer la responsabilité de Total dans une marée noire par exemple, parce qu'elle sera entièrement financée par la publicité de sociétés soumises au CAC 40 ? C'est bien ce qui se prépare à moyen terme.
Un danger menaçait un temps la survie de l'Edition Libre. On a su limiter les dégâts en légiférant pour imposer le prix unique du livre. L'information n'est pas un produit comme un autre. Choisissons des députés qui sauront voir un peu plus loin que le bout de leur mandat et légiféreront pour limiter le cadre d'expression de la presse gratuite.
En contrepartie, nous devrons, nous aussi lecteurs, nous ouvrir à la tolérance de ce que pourront écrire des rédacteurs moins contraints. Le désennui de lire est à ce prix

Qu'en pensez vous?

5mars

4 mars  Il ne sert de rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre (Mauriac)

"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai toute ma vie pour que vous ayez le droit de le dire."

Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable (Nicolas Boileau)

Elections présidentielles : pour être candidat il faut avoir obtenu la signature de 500 maires. Pensez-vous que c'est une bonne idée? Faudrait-il mettre en place un autre mode de sélection?

J'ai ouvert les yeux en Haute-Volta à Bobo Dioulasso. J'ai tracé mes premières lettres en pleine brousse. J'ai grandi sur les plages des Nouvelles Hébrides. 14 ans : premier retour  (enfin presque le premier!) au pays de mes ancêtres. Le choc et les rêves qui s'entassent. Passent les années et une réalité s'installe: "Mon pays c'est la terre". Ce qui se passe aujourd'hui, ici à ma porte, n'existe que parce qu'il se passe au même moment quelque chose ailleurs. Et derrière tout évènement, il y a des hommes et des femmes qui ont des choses à se dire et qui ne savent pas comment se le dire. Et il y a  ce refrain : "Si tous les gars du monde voulaient se donner la main....". De cette conscience là naquit peut être un goût particulier des mots... les mots qu'on écoute, les mots qu'on partage, les mots qu'on finit par faire danser sur une feuille de papier. Les mots de la rencontre qui en provoquent une autre, et puis une autre encore. Des rencontres qui vous bouleversent, qui vous provoquent. Des rencontres qui donnent au mot VIE toute sa signification. Et puis un jour des lettres qui s'effacent sur une carte du monde et des mots nouveaux qui apparaissent : le Vanuatu, le Burkina Faso. L'histoire renverse les mots! Belle leçon de relativisme. Il y eût un avant, il y aura un après. L'adulte  est devenu  journaliste évidemment. Au fait, et vous qu'attendez vous des journalistes?